• Objets insolites de la cuisine

     

    Tropfenfänger ou attrape-gouttes : il se place entre la poignée et le bec  de  la cafetière ou de la théière. Sa partie en mousse doit être positionnée sous le bec, afin d’attraper toute goutte qui aurait envie de se laisser tomber sur la jolie nappe recouvrant la table.

     

           

     

     Le Brettchen ou petite planche : il peut être en bois (rustique et écolo) ou en Résopal (formica allemand, version hygiénique, moderne). Il sert à couper son pain, sa charcuterie, son fromage, déposer ce que l’on a choisi pour garnir son « Abendbrot » (pain du soir) : concombre, cornichon, oignon, radis, tomate…Ce mini-buffet cache, hélas, les motifs du Brettchen, qui ont permis aux designers allemands d’exprimer leurs talents.

    Mais surtout, le Brettchen est l'emblème de la Gemütlichkeit, ce mot intraduisible qui veut dire à la fois confortable, cosy, sympathique et sans façon. Le Brettchen autorise un repas sans chichis et sans fausses manières, un sympathique pique-nique quotidien.

     

      

     

     

     

    Kaffeewärmer ou  chauffe-café : bien qu’en voie d’extinction et remplacé par des bouteilles thermos, cet objet était autrefois un objet incontournable de l’équipement des cuisines allemandes. Cette chose en tissu ressemblait vaguement à un vêtement, un bonnet ou un manchon et dissimulait  une cafetière.

     Il en y avait des sophistiqués, des électriques, des rustiques, des dodus, des sérieux et des rigolos. Certains se fermaient à l’aide d’une cordelette, d’autres ressemblaient à de jolis sacs à main, d’autres se transportaient comme un panier, c’était très pratique pour le pique-nique. Il donnait au rituel allemand du Kaffee und Kuchen, le café et gâteau, une touche personnelle.

                

     

    Eierlöffel ou cuiller à œuf :le matin, au petit déjeuner, les Allemands mangent souvent un œuf à la coque. Et bien qu’ils aiment  s’asseoir à une table bien présentée et soignée, une vulgaire cuillère en plastique vient compléter les couverts habituels en inox.

    S’agirait-il d’une cuillère jetable ? Impensable quand on connaît le penchant écolo des Allemands. En y regardant de plus près, on constate que le manche est élancé et que la tête légèrement bombée offre un galbe ovoïdal. Cet ustensile, en fait, est une cuillère à œuf indispensable à nos voisins d’outre Rhin, qui n’ont pas encore découvert l’art de la mouillette.
    Mais pourquoi donc les Allemands n’utilisent-ils pas une simple cuillère en inox ?
    En fait, ils préfèrent  la neutralité gustative et la suavité du plastique, ainsi que les qualités fonctionnelles de cet ustensile, pensé pour épouser parfaitement la forme de la coque.  Et enfin, côté vaisselle, c’est complètement gagnant car le jaune d’œuf, ça colle horriblement sur le métal, tandis que sur le plastique, ça n’adhère pas… Enfin, en Allemagne.

     

    Eigelbtrenner ou séparateur de jaune d’œuf : ce petit appareil ressemble à une sorte de mini-passoire avec de larges trous sur les côtés. Pour séparer le jaune du blanc d’un œuf, il suffit de poser l’appareil sur un verre, de casser l’œuf et de faire glisser tout le contenu dans la passoire. Le blanc passe par les trous et tombe dans le verre ; le jaune reste dans la partie inférieure de la passoire !
    Cette invention géniale s’appelle : Eigelbtrenner ou Eidottertrenner, séparateur de jaune d’œuf.
    Il existe d’autres modèles : avec deux anses, semblable à  une petite cafetière ou en porcelaine, tout récent.

     

     

     



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